Flammes jumelles: La fable des promeneurs d'egos...
Avertissement
Après huit ans de "parcours", plusieurs séparations, et une évaluation de ce qui c'est passé dans la dernière année (2022), j'ai conclu que je n'étais pas dans une relation de flammes jumelles, et que cette relation n'allait pas dans le sens de mon épanouissement. J'y ai donc mis un terme. Je laisse disponibles mes articles au cas où ils pourraient aider certains d'entre vous, sachant que mon "expérience" n'est peut-être pas celle que vous vivez... Plus de précisions sur cette "sortie des flammes jumelles" dans l'article Flammes jumelles: le principe de réalité
Deux personnes se promenaient, chacune avec son chien... Et, comme ça n'était pas la première fois qu'elles se croisaient sur le chemin, elles s'adressèrent cette fois-ci la parole, commencèrent à sympathiser...
Leurs chiens n'étaient pas attachés... Lors des rencontres précédentes, lorsque leurs maitres ne faisaient que se saluer, les animaux s'étaient juste reniflés le museau puis, comme leurs maitres, continuaient leur chemin...
Aujourd'hui, c'était différent... Comme les maitres discutaient, les chiens avaient plus de temps pour se regarder... Tout en gardant un oeil sur les maitres... Et, en chaque chien, à la vue du maitre étranger qui riait avec le sien, commençait à poindre un sentiment désagréable... Et des questions dérangeantes... Inquiétantes... Qui est ce maitre étranger qui vient accaparer le mien? Quelle attention aurai-je encore si les humains restent entre eux?
Les animaux ont cet avantage sur les humains qu'ils n'ont pas besoin de mot pour communiquer. Alors chaque chien savait très bien ce que pensait l'autre. D'un commun accord, il fallait faire quelque chose. Alors, ils n'étaient pas ennemis, non, ils voulaient tout deux la même chose: que chacun garde son maitre. Ils n'étaient pas ennemis, mais la solution était de se battre.
Grognements d'abord, pour attirer l'attention des maitres... Et, si ça ne suffit pas, l'affrontement suivra...
Bientôt le plan montra son efficacité. Les maitres n'eurent d'autre choix que de saisir leurs chiens au collier, et de s'éloigner l'un de l'autre, dans les aboiements qui empêchaient toute communication... Un clin d'oeil entre chiens... Ils avaient peut-être, ici ou là, les séquelles d'une morsure, mais le résultat était là, la distance grandissait...
Dans leur habitude à laisser leurs chiens libres, les maitres se firent encore avoir une ou deux fois... Les chiens, confiants dans leur stratagème, le rendaient plus spectaculaire d'agressivité à chaque fois, quitte à faire couler le sang, et exprimer à outrance leur souffrance...
D'autres fois, les chiens partaient dans des directions opposées, suivant d'autres promeneurs... Et leurs maitres, dont les appels étaient vains, n'avaient d'autre choix que de leur courir après, et prendre des chemins différents...
Mais les maitres n'en restèrent pas là. Ils avaient apprécié leur premier échange, et refusaient de se priver de nouvelles rencontres juste parce que leurs chiens étaient irascibles... Et, bien sûr, voir leur chien blessé était aussi une souffrance pour chacun...
La liberté des maitres devait passer devant la liberté des animaux. Chaque maitre acheta donc une laisse. Dès lors, les maitres pouvaient déjà se rapprocher, et c'était agréable... Mais les chiens ne comptaient pas en rester là, et continuaient d'aboyer de plus belle, tirant sur leur laisse pour entrainer les maitres dans leur conflit...
Pour une raison étrange, aucun maitre ne pouvait se séparer plus d'un instant de son chien... Alors si la laisse, désagréable attache, n'était pas suffisante, il fallait trouver une autre solution...
La muselière? Elle n'évitait pas les grognements, ni les tractions sur les laisses, qui pouvaient écarter les maitres, ou les rapprocher pour une joute qui, même sans croc, pouvait être violente...
Certains maitres peuvent êtres dominés par leurs chiens. Soit du fait de la force de l'animal - ils ont peut-être un trop gros chien - soit parce qu'ils réalisent les quatre volontés de celui-ci... Ils appellent ça "aimer"... D'autres encore sont dans une fusion, une confusion... Ils disent "mon chien et moi"... Et on ne sait pas très bien où s'arrête la volonté de l'un et où commence la volonté de l'autre... Difficile d'avancer quand les désirs sont contradictoires...
Mais revenons à notre histoire.
Si la volonté des maitres était de se retrouver, il fallait qu'elle fasse son chemin, et domine la volonté des chiens. Donc la solution s'imposait: il fallait que les chiens obéissent.
Discerner donc, même si ça peut paraitre évident à certains, la volonté du maitre de celle du chien. Domestiquer le chien, l'éduquer pour qu'il retrouve sa propre place, sa propre liberté dans la connaissance de ses limites... Et qu'il obéisse à son maitre! Chacun de son côté, parce qu'on ne peut pas dresser ensemble deux chiens qui ne pensent qu'à s'empoigner... Le maitre a aussi sa part, il doit retrouver son autorité naturelle, et être attentionné vis à vis de son chien. Que ce soit pour le caresser sans raison, peut-être juste pour le rassurer... Ou que ce soit pour faire cesser un début de grognement, ou l'amorce d'une fuite...
On dit que les maitres et les chiens vécurent bien cette évolution... Les chiens avaient leur liberté et l'attention de leurs maitres, en contre partie de l'obéissance au rappel à l'ordre... Les maitres pouvaient se rapprocher, chacun gardant toujours un oeil sur son animal...
Belles promenades!
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