Flammes jumelles: la peur de "tout casser"... Et les plans!
Avertissement
Après huit ans de "parcours", plusieurs séparations, et une évaluation de ce qui c'est passé dans la dernière année (2022), j'ai conclu que je n'étais pas dans une relation de flammes jumelles, et que cette relation n'allait pas dans le sens de mon épanouissement. J'y ai donc mis un terme. Je laisse disponibles mes articles au cas où ils pourraient aider certains d'entre vous, sachant que mon "expérience" n'est peut-être pas celle que vous vivez... Plus de précisions sur cette "sortie des flammes jumelles" dans l'article Flammes jumelles: le principe de réalité
Contacter ou pas son jumeau? Comment se comporter en sa présence? Si je fais ci, il peut... Si par contre je fais ça, il peut aussi... Beaucoup de questions qui tournent souvent en boucle dans la tête des flammes jumelles...
Fichu mental, où l'on se crée notre petit monde, éventuellement catastrophique... Et où l'on peut bien finir par s'enfermer!
On peut aussi "se construire des châteaux en Espagne"... Des plans... Je vais lui dire ceci, et s'il me dit ça je répondrai ça... Là, on enferme juste son propre comportement futur!
Envie d'une porte de sortie? De liberté?
L'utilité du mental...
Le mental a bien sûr son utilité: étant donné que vous êtes en train de me lire sur un écran, j'en conclu que vous vivez dans une culture moderne, et donc vous avez besoin de votre mental pour gérer votre vie. Il en serait probablement autrement si vous viviez de chasse et de cueillette dans une nature reculée. Nous avons besoin de compter, de planifier, d'organiser... Même pour prendre des vacances!
Maintenant, le mental est un outil, et comme tous les outils il a un domaine d'utilisations limité. Un tournevis, c'est utile. On peut quand même le lâcher lorsque l'on a à faire à un clou...
L'enfermemental...
Le problème du mental - par rapport au tournevis - c'est qu'on a souvent l'impression que c'est lui qui nous tient...
On se crée mentalement une représentation du monde, qui peut être merveilleuse ou cauchemardesque... Peut-être que l'on y devient "accro" parce qu'elle a l'avantage, par rapport à la réalité, d'être plus facile à modifier... Ou peut-être à cause des émotions que cette représentation nous procure... Sachant qu'il est dans la nature humaine d'aimer les films d'horreur ou catastrophe... En tout cas, par fascination ou par addiction, on peut se retrouver enfermer dans cette représentation... Qui est par ailleurs bien souvent en décalage total avec la réalité...
Sortir du mental...
Il ne s'agit donc pas de lâcher le mental, mais plutôt d'en sortir... Les portes sont en fait multiples... Et le mieux est de toutes les utiliser en même temps!
Les portes de sortie, c'est ce qui nous reconnecte avec le monde, ou, devrais-je dire, avec les mondes... Ce sont les perceptions.
Tout d'abord les perceptions extérieures, les sens. Revenir à regarder, écouter, toucher, sentir, goûter. De préférence sans but, sans échanger avec qui que ce soit, voire sans rapport avec des objets fabriqués... Une promenade seul en pleine nature est idéale: elle vous met dans un bain de couleurs, de sons, de vent, de soleil ou de pluie qui vous re-lient avec le réel.
Ensuite, les perceptions intérieures: l'intuition, l'inspiration, la créativité... Le contact avec les mondes spirituels... Un peu plus fines à utiliser: il ne s'agit pas de se retrouver perché dans des illusions qui ne seraient ici plus mentales, mais spirituelles. Tout le monde n'a peut-être pas besoin d'esprits guides, il est possible de faire usage de ses perceptions intérieures simplement par des pratiques artistiques créatives: écriture, modelage, peinture, etc...
Et la peur de "tout casser" par une action ou parole maladroite?
Une jumelle, pas encore réunie, et qui profite de mon accompagnement des flammes jumelles, m'écrivait que, dans cette période de séparation, elle travaillait sa patience, et aussi sa tranquillité. Ce rapprochement entre patience et tranquillité est intéressant... J'ai envie de dire que, d'une certaine manière, la patience est la tranquillité face au temps...
Et ça m'amène à un autre aspect de la tranquillité, qui je crois vous intéressera... Comment dire? Peut-être la tranquillité face à la puissance du lien. C'est une puissance qui peut faire peur, parce qu'elle peut nous emporter... Et, aussi, parce que l'on peut avoir peur de "casser" quelque chose... Mais, soyons rationnels - ou pas du tout - mais en tout cas posons-nous la question : est-ce que le petit être que nous sommes pourrait vraiment "casser" quelque chose d'aussi puissant? J'en doute...
Alexandre Jardin dit dans une excellente interview (Un chef d'oeuvre d'Amour sinon rien) qu'avant il pensait qu'en Amour on "devait faire", et que maintenant il sait que "ça se fait". C'est particulièrement vrai chez les flammes jumelles... Tôt ou tard... Et, d'ailleurs, avec ou sans le consentement initial des personnes concernées...
La tranquillité face à la puissance du lien, c'est justement cette confiance dans sa solidité, et dans le fait que nos petites actions ou inactions n'y changeront pas grand chose. C'est à la fois s'abandonner à ce qui va se faire et, dans l'espace ouvert par cet abandon de soi à ce qui nous dépasse, se donner la liberté d'agir... Parce que nos petites actions ne sont finalement, sur ce parcours, rien d'autre que des fantaisies... Des épices qui apporteront tantôt de la douceur, tantôt du piquant... Juste de la saveur... De la surprise... Et du vivant!
Je ne sais pas comment vous cuisinez, personnellement je ne suis jamais de recette. Mon côté chaman me fait dire que c'est le plat qui me dit comment il veut être préparé. J'écoute la cuisson. Je hume les parfums qui s'en dégagent. Je goûte. L'éventuelle épice manquante m'invite à la convier...
Alors, quelque soit votre décision de dire, de faire, j'ai envie de vous dire que - surtout si c'est fait avec bienveillance - c'est juste une petite touche de saveur que vous pouvez ajouter ou non... Quelque soit votre choix, le plat restera tout aussi consistant...
On pourrait avoir tendance, pour être "sûr de son coup", à tout prévoir, tout mesurer... Je ne connais personne qui mesure les épices... Et certaines ont avantage à être ajoutées au dernier moment... L'important, je crois, c'est que le geste soit fait avec une certaine joie... Cuisiner avec Amour!
Alors, bien sûr, vous pouvez préparer une recette, ou un plan... Ça peut vous rassurer. Il est bon aussi de se donner la pleine liberté de tout changer au dernier moment si c'est ce que la situation nous inspire... Parce que, si l'on y regarde bien, la seule vraie recette de la joie, le truc pour la laisser entrer, c'est juste la spontanéité...
Une autre métaphore...
Mais peut-être que vous ne cuisinez pas? Alors je vais vous donner une autre image, peut-être plus intéressante, de la situation.
En fait, vous êtes en scène, devant le public. Vous êtes sorti des coulisses le jour de votre naissance. Si vous avez envie de vous tracer un plan, d'écrire une pièce de théâtre à vous mettre sur la langue, sachez qu'il est trop tard. Ce qui devait être planifié l'a déjà été en coulisses.
Alors qu'est-ce que l'on attend de vous? Que vous vous trouviez coûte que coûte un maquillage? Un masque? Un costume? Que vous déclamiez une récitation apprise à l'école primaire?
Non, on vous demande au contraire de vous défaire de tout ça. De l'appris et de l'apparence. Des répétitions. Des représentations, mentales ou théâtrales...
On vous demande d'être pleinement vous-même. D'être, avec vos imperfections, le meilleur de vous-même. Et de l'apprécier pleinement. Passionnément!
C'est tout ce que je vous souhaite!
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