Comment savoir si on est flammes jumelles?

Publié le par Rémi Remoussenard

Avertissement

Après huit ans de "parcours", plusieurs séparations, et une évaluation de ce qui c'est passé dans la dernière année (2022), j'ai conclu que je n'étais pas dans une relation de flammes jumelles, et que cette relation n'allait pas dans le sens de mon épanouissement. J'y ai donc mis un terme. Je laisse disponibles mes articles au cas où ils pourraient aider certains d'entre vous, sachant que mon "expérience" n'est peut-être pas celle que vous vivez... Plus de précisions sur cette "sortie des flammes jumelles" dans l'article Flammes jumelles: le principe de réalité

Voilà une question qui est souvent posée... Je crois qu'il est intéressant de commencer par se demander si elle est judicieuse ou non...

Pour le dire autrement, savoir ce que vous feriez (ou ne feriez pas) avec une réponse... Avec le tampon "Flammes jumelles certifiées"... Ou pas!

Questionner nos questions...

Bon, d'accord, c'est un peu l'histoire de la personne à qui on demandait pourquoi elle répondait toujours à une question par une autre question... Et qui répondait: "Pourquoi vous me demandez ça?"...

Une question que l'on se pose, c'est un peu comme une direction dans laquelle on veut aller: il faut à la fois se demander si cette direction est juste, et aussi si on peut y aller, parce que si on est face à un mur infranchissable, autant choisir - au moins temporairement - une autre direction...

Une bonne façon de questionner nos éventuelles questions, et nos éventuelles réponses, c'est de les soumettre aux trois tamis de Socrate...

Les trois tamis de Socrate...

Un jour, un homme vint trouver le philosophe Socrate et lui dit:

- Ecoute, Socrate, il faut que je te raconte comment ton ami s’est conduit.

- Je t’arrête tout de suite, répondit Socrate. As-tu songé à passer ce que tu as à me dire au travers des trois tamis?

Et comme l’homme le regardait rempli d’étonnement, l’homme sage ajouta:

- Oui, avant de parler, il faut toujours passer ce qu’on a à dire au travers des trois tamis. Voyons un peu! Le premier tamis est celui de la vérité. As-tu vérifié si tout ce que tu veux me raconter est vrai?

- Non, je l’ai entendu raconter et…

- Bien, bien. Mais je suppose que tu l’as au moins fait passer au travers du deuxième tamis, qui est celui de la bonté. Ce que tu désires me raconter, si ce n’est pas tout à fait vrai, est-ce au moins quelque chose de bon?

L’homme hésita puis répondit:

- Non, ce n’est malheureusement pas quelque chose de bon, au contraire…

- Hum! dit le Sage, essayons de nous servir du troisième tamis, et voyons s’il est utile de me raconter ce que tu as envie de me dire…

- Utile? Pas précisément…

- Alors, n’en parlons plus ! dit Socrate en souriant. Si ce que tu as à me dire n’est ni vrai, ni bon, ni utile, je préfère ne pas le savoir, et quant à toi, je te conseille de l’oublier…

(Apologue du philosophe grec Socrate du Ve-IVe siècle avant notre ère)

Questionner la question...

Appliquons-donc nos trois tamis. Vous avez envie de savoir si vous êtes flammes jumelles ou non... Est-ce que ce questionnement est vrai? Oui, je pense que vous avez vraiment envie de le savoir...

Est-ce que cette question est bonne? D'une certaine manière, oui... Si vous vous la posez, c'est probablement parce que vous aspirez à un grand Amour... Vous en rêvez... Et il se trouve que ce que l'on obtient est toujours à la mesure de nos rêves... Si vous "rêvez petit", ce que vous obtiendrez (ce dont vous vous contenterez) sera à cette mesure... Bien avant qu'un homme aille marcher sur la lune, quelqu'un en a rêvé... Cela rejoint la pensée créatrice, importante aussi dans un parcours de flammes jumelles (voir Flammes jumelles, pensée créatrice, et chamanisme). Bon, rêver est important, il faut aussi incarner ce rêve... Déployer notre programme Apollo personnel!

Est-ce que cette question est utile? Cela pose d'autres questions: que ferez-vous de la réponse? Est-ce qu'elle vous aidera à aller vers votre complétude? Est-ce que le doute n'a pas son utilité? Nous le verrons plus loin...

Questionner la réponse...

Admettons que je vous donne (ce que je ne fais jamais, même dans mes accompagnements) la réponse à votre question. Est-ce que je pourrais être sûr que cette réponse soit vraie? Je suis un être humain, donc je pourrais me tromper, avec des conséquence importantes (divorce inutile ou renoncement à une relation de flammes jumelles véritable).

Quand je pratique un soin chamanique, ce qui se passe ensuite dans la vie de la personne qui l'a reçu est la vérification du soin. Lorsqu'une personne en arrêt de travail depuis un an pour dépression profonde, ayant tenté deux fois de se suicider, reprend goût à la vie, à son travail, dix jours après le soin (et que cela dure plusieurs années après), j'ai ma vérification. Idem lorsqu'une adolescente, sujette aux terreurs nocturnes (réveils chaque nuit en hurlant) retrouve un sommeil paisible une semaine après le soin...

Mais si je vous diagnostiquais flammes jumelles (ou non-flammes jumelles), nous n'aurions rien pour le vérifier...

Est-ce que cette réponse serait bonne? Autrement dit, est-ce que cette réponse vous apporterait des bénéfices, plus que le doute dans lequel vous vous trouvez?

Est-ce que cette réponse serait utile? Là encore, est-ce que le doute n'a pas son utilité? C'est donc le doute qu'il va nous falloir examiner...

Les bénéfices du doute...

Si vous pouviez être "certifiées flammes jumelles", vous risqueriez de croire que rien n'est possible dans votre vie en dehors de ce lien. Un mélange de dépendance affective et de dépendance spirituelle... Le parcours de flammes jumelles nous demande au contraire de trouver notre pleine autonomie, notre complétude...

Et même si, au contraire, vous étiez "certifiées non-flammes jumelles", celui qui vous aurait donné cette réponse se serait substitué à vos propres ressentis, à votre propre discernement... Pas vraiment le chemin vers votre autonomie...

Le doute est là pour nous apprendre à avancer sur notre chemin alors même que nous ignorons - au moins partiellement - de quoi il est fait. Il nous ramène à l'humilité, à notre nature humaine qui ne peut pas tout connaitre. Il nous donne aussi le courage d'affronter nos territoires inconnus... Et la curiosité d'aller voir, par nous même, de quoi ils sont faits... L'ouverture aux possibles... Le doute nous offre d'acquérir la solidité qui nous permettra d'accueillir sereinement ce qui adviendra, que ce soit ce que nous espérions ou pas...

Pourquoi veut-on éviter le doute?

Dans nos sociétés (relativement) confortables, où notre environnement est contrôlé, le doute est vécu comme insécurisant... Ce que nous voudrions, finalement, c'est peut-être un GPS pour notre vie... Mais voyez-vous vraiment votre vie comme la répétition d'obéissances à des injonctions du style "Tournez à gauche"? Que deviendrait votre potentiel personnel dans une telle vie?

Vouloir éviter le doute, c'est bien souvent vouloir éviter le travail que l'on a à faire, et qui constitue justement le sel de notre vie... Sans GPS, il nous faut nous orienter, lire la carte, décider de la direction à prendre, accepter qu'il est possible que l'on se trompe de chemin... Le doute est une sorte de vide, c'est aussi un espace dans lequel on peut se déployer pleinement...

En conclusion...

A ce point de la lecture, peut-être que vous avez des doutes quant à la pertinence de la question... Tant mieux! Vous réalisez peut-être que la réponse risquerait de vous enfermer...

Alors que je ne souhaite que vous voir vous déployer!

Vous avez aimé ce texte? Je vous invite à le partager largement, et à consulter mes autres articles sur les flammes jumelles.

Publié dans Flammes Jumelles

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